Imprimé taxé

Alors qu'aujourd'hui la Poste se plaint d'un manque de chiffre d'affaire sur les envois de mailing, le destinataire de cet imprimé a du faire grise mine en recevant ce dernier.

A l'époque de ce plis la Poste souhaite offrir des tarifs avantageux mais s'enferme également dans une réglementation complexe et tatillonne, en février 1949 parait un bulletin essayant de définir une fois de plus ce qui peut prétendre à un tarif réduit et ce qui est considéré comme lettre, malgré ce long texte ,l'usager et le "juriste postier"ont du avoir quelques difficultés pour s'y retrouver. D'aprés ce texte les circulaires constituent une catégorie particulière d'imprimés; elles peuvent être rédigées en forme de lettre sans perdre le bénéfice du tarif réduit selon des conditions du mode de reproduction et des conditions de fond.

Pour le mode de reproduction l'on apprend que sont admis: la typographie, la lithographie, la gravure, l'autographie , le composteur, le timbre humide ou un procédé mécanique quelconque, espérons que les postiers de l'époque avaient tous leur brevet du parfait imprimeur.

Par contre n'entre pas dans la catégorie les textes tapés à la machine à écrire par frappe directe ou obtenu par papier carbone mais sont admis ceux obtenu par ronéotypie.

Une fois passée cette première étape l'épreuve ne s'arrête pas là: reste à définir la notion de circulaire, cette dernière ne doit pas présenter de caractère de correspondance personnelle,ne pas contenir ou demander des renseignements particuliers, s'ensuit toujours dans ce bulletin officiel la liste des circulaires possibles et celles qui sont passibles du tarif des lettres par exemple les avis pour se réabonner à une revue, les réclamations de sommes dues, des circulaires adressant des instructions ect; moralité l'envoi d'un imprimé devait être bien risqué et soumis à l'interprétation plus ou moins souple de la poste au départ ou à l'arrivée.

Par malchance cet imprimé ordinaire de moins de 20g dans le tarif du 06/01/49 au 30/06/57 était bien affranchi au tarif de 5F avec la marianne de Gandon vert clair(retirée le 13/10/51) a probablement été considéré comme lettre donc nécessitant un tarif de 15 francs et taxé au double de l'insuffisance soit 20 francs .

MUSEE POSTAL

Le verso des enveloppes réserve parfois de bonnes surprises puisque voici deux timbres à date du musée postal que je ne connaissais pas, on trouve généralement des cachets illustrés permanents ou temporaires.

lettre recommandée de service affranchie

Voici deux lettres avec enveloppe de service des postes, une avec oblitération PARIS CAISSE et PARIS AFFRANCHISSEMENT +contreseing pour l'autre, envoi en recommandé par contre je ne m'explique pas pourquoi il y a présence d'un affranchissement et l'absence de correspondance n'aide pas au décryptage.Il ne peut s'agir de retour de valeur à recouvrer, le tarif ne correspond pas, si quelqu'un à une idée pour éclairer ma lanterne je suis preneur.

curieuse flamme

Je ne connais pas cette flamme, jamais vu auparavant, me fait penser à une oblitération de rouleau à main en service au bureau de PARIS 37 bd Malesherbes dans les années 1975.

TAXE DE RECLAMATION

Une demande de taxe pour une réponse à une réclamation dans de tarif du 06/01/49 au 30/06/57, à l'époque tarif de 30f soit le double du prix d'un avis de réception mais ce rapport n'a pas toujours été constant dans le temps.

CLIC FROM

Reprenant le concept des anciennes carte-lettre comme l'a dit si justement Olivier dans son blog des news du phopho,les CLIC FROM sont destinés pour des envois vers l'étranger, visant donc une clientèle touristique, après une série sur Paris émise le 01/07/08, Lourdes le 08/09/08, voici une série pour les fêtes de Noël en vente depuis le 03/11/08, je trouve les motifs un peu plus élégants que les enveloppes pour les voeux habituelles.(photos recto verso et déplié)

SERVICE PHILATELIQUE POUR L'ETRANGER

Comme je m'intéresse au plis de service de la Poste en général et surtout dans les relations internationales, je cherchais donc un plis du service philatélique, Dominique dans son blog avait brillamment évoqué le sujet, la difficulté réside surtout d'en trouver sans affranchissement superfatoire, j'ignore si la poste publiait à l'époque de cette lettre un catalogue de vente et indiquait des frais de port à la charge du client. Cette derniere provient de l'agence des timbres- poste d'outremer qui je suppose commercialisait la Polynésie , la Réunion, St pierre et Miquelon ect. L'enveloppe comporte un affranchissement de 3,70 F soit 2,60F pour la recommandation et 1,10F pour le 2ème échelon pour l'étranger (poids de 28g indiqué au verso sur l'étiquette de douane), seul petit regret la présence du 30c europa de 1967 retiré en avril 68 et encore utilisé un an plus tard.

CARTE PAR AVION

Sans en faire une obsession, je suis toujours heureux de dénicher une carte postale par avion au bon tarif matérialisé par un seul timbre. Cette carte malheureusement philatélique comporte un timbre de 85 centimes de la série touristique de 1961, ce dernier servait surtout pour la lettre recommandée dans le service intérieur, très courant ainsi, mais pour en revenir à cette carte, le tarif se décompose de 30c (CP ETRANGER) et de 55c taxe avion jusqu'à 5g pour l' Amérique du sud.

La compagnie Avianca existe encore aujourd'hui, c'est même l'une des plus ancienne du monde ayant gardée son nom depuis 1919.

EN FLANANT SUR E BAY

Comme beaucoup de collectionneurs j'aime chercher de nouvelles pièces pour mes collections et musarder parfois vers des sujets que je ne collectionne pas forcément .Cette lettre m'avait donc intriguée,expédiée semble t'il de la ville d'Arbois le 05/08/61, elle comporte un timbre ayant déjà servi, ce dernier comme le voulait la réglementation n'a pas été oblitéré et la lettre à certainement continuée son voyage dans une enveloppe de service et son destinataire avisé et un procès verbal établi. Ce dernier comme c'était son droit à refusé d'acquitter la taxe de 30c (montant pour une lettre de moins de 10 g non affranchie de bureau à bureau).

La lettre était ensuite retournée au bureau expéditeur si le destinataire connaissait et avait bien voulu donner l'adresse de l'expéditeur sinon vers le bureau des rebuts pour tenter de trouver l'adresse et ensuite procédure au pénal avec souvent une lourde amende à la clef bien souvent de l'ordre de 50 F somme importante au vu du délit, la procédure était assez rapide de l'ordre de 1 mois. Jusqu'ici tout va bien mais alors que vient faire le timbre taxe de 40 c au verso, une jolie pièce qui cote plus de 500 euros en détaché et 2700 euros sur lettre seulement ce dernier ne sera émis que dix ans plus tard en septembre 1871, en plus l'oblitération semble être de Paris.

TAXE SUR PLIS DE SERVICE

Il faudrait presque une formation de juriste pour comprendre certaines taxes et cette dernière me laisse perplexe.Dans de nombreux textes de l'union postale universelle il est rappelé que les plis de service des chéques postaux contenant des extraits de comptes circulent en franchise à destination des pays membres.Alors la taxe pourrait éventuellement s'expliquer par le fait de sa réexpédition.

La convention du Caire de 1934 indique que les envois ayant circulé en franchise à l'intérieur d'un pays perdent, lorsqu'ils sont réexpédiés dans un autre pays, le bénéfice de cette franchise. Ils sont par conséquent, passibles à l'arrivée, du montant intégral de la taxe simple qu'ils auraient du acquitter s'ils avaient été adressés directement du point d'origine au lieu de destination nouveau. Pour ce plis du 05/08/64 c'est le tarif intérieur qui s'applique avec l'Italie soit 0,25 c coté français et 30 lires coté italien aussi me semble t'il la taxe n'aurait du être que de 30 lires.

Enfin le congrès de Vienne de 1964 applicable en France le 01/01/66 mais peut être à une date antérieure en Italie lève toutes ambiguïtés:"Il est, d'autres part, tout particulièrement signalé que les plis contenant des extraits de comptes adressés par les centres de chèques postaux aux titulaires de comptes sont admis en franchise dans les relations internationales; ces envois ne perdent pas le bénéfice de la franchise en cas de réexpédition d'un pays vers un autre".

salon et poste restante

Sentiment des plus mitigé pour mon 2ème et dernier jour au salon, beaucoup de monde devant les stands de la poste, pas grave puisque les nouveautés ne m'intéressent que fort peu, et à contrario des stands moroses et souvent désert coté marchands, j'ai l'impression que le bilan financier de la plupart sera médiocre et j'en ai entendu quelques uns plutôt désabusé sur l'avenir de leur métier.

Certains marchands je trouve n'ont pas leur place tant leur gourmandise ou leur incompétence et grande, deux exemples proposé par l'un deux : un pneumatique affranchi à 1,50f de la période tarifaire du 01/05/26 au 11/07/37 et taxé 1F, pièce courante royalement proposée à 75 euros, chez le même un recommandé au tarif de 35f de la période du 21/09/48 au 05/01/49 pour 115 euros on crois rêver, par contre un autre en vendait un du dernier jour de ce tarif pour 4 euros.

Puisque l'on parle salon voici une petite trouvaille faite dimanche, d'un salon de 1943, oblitération courante mais avec une taxe intéressante de taxe cumulative pour 10 lettres en poste restante, ce collectionneur devait être friand de souvenir philatélique, je n'ai pas réussi à retrouver l'adresse de la poste de fontenay le comte de l'époque, mais d'après de vieilles cartes postales la rue des loges semblait être la rue commerçante de la ville.

REUTILISATION D'UN PAP REPONSE

Une amusante trouvaille du salon d'automne, espérons que la chasse sera meilleure demain mais à force de voir toujours les mêmes marchands sans réel renouvellement de marchandise les chopins risquent de se faire désirer.

Ce pret à poster réponse est le successeur des enveloppes T aussi le timbre imprimé de la marianne de Luquet ne constitue pas un affranchissement, celui ci est facturé lors du retour de l'envoi . L'expéditeur à masquer l'adresse de retour normal de cette enveloppe "La fondation de l'avenir" et l'a frauduleusement utilisée pour la Grande Bretagne, malgré la mention au dos "à utiliser seulement en France et dans les DOM", sans problème puisque la lettre comporte des traces d'indexation typiquement Britannique et que le courrier n'a pas été signalé et taxé, ce qui est tout à fait excusable pour le Royaume Uni qui n'est pas censé connaître ce genre de lettre qui ressemble à un pret à poster normal.

ETIQUETTE DE SUIVIE

La Poste avait retirée de la vente les étiquettes de suivie à l'époque sous le prétexte de problème de  SAV, il était me semble t'il en projet un retour pour les entreprises mais je n'ai rien trouvé en ce sens sur le site entreprise de la Poste, en tout cas cette étiquette sur enveloppe du ministère de l'éducation nationale prouve le retour des étiquettes, elle comporte le mot Lettre Ln (lettre en nombre) et ne comporte pas d'affranchissement , d'oblitération ou de mention en compte, l'adresse du destinataire est imprimée sur une étiquette autocollante, peut être s'agit'il d'une prestation de mailleva mais je ne peut l'affirmer. Un grand merci à Rodolphe pour ce courrier très intéressant.